Il est l'auteur de véritables hymnes hypnotiques comme « I'a man », a inspiré des milliards de guitaristes blues ou rock dans le système solaire et ailleurs, et s'est fait la malle après 79 ans d'une vie bien occupée.
Bo Diddley, qui avait été victime de plusieurs attaques durant les années passées, est mort d'un arrêt cardiaque chez lui en Floride ce lundi 2 juin 2008.
Remuant sur scène, créateur de riffs de guitare à l'énergie contagieuse qui ont essaimé le rock'n'roll, Bo Diddley fait partie des guitaristes (Chuck Berry, Little Richard) qui ont donné à ce style, au beau milieu des fifties, ses lettres de noblesse.
Ancien boxeur, charpentier et même mécanicien, il est l'auteur de succès planétaires comme « I'm a man » publié en 1955, « Bo Diddley » ou « Mona » avec un rythme syncopé aux racines africaines et qui est devenu sa marque de fabrique, ou un « Before you accuse me » remis au goût du jour par Eric Clapton dans son live acoustique.
Les Stones ont pour leur part repris « Not fade away » et leur succès n'aurait pas été le même s'ils n'avaient pioché dans le répertoire blues et rock'n'roll d'anciens comme Bo Diddley. Pourtant, ce dernier n'aura pas roulé sur l'or avec ses hits car, payé au forfait sur les enregistrements, il n'était pas prévu de royalties.
Adepte des Gretsch comme en témoigne sa Jet Firebird sur le disque Go Bo Diddley, le guitariste aux lunettes d'écolier s'est passionné pour des corps de forme rectangulaire. La marque lui a conçu un modèle custom en 1958, suivi de rééditions comme en 1998.
Revendicatif, Bo Diddley s'est aussi distingué en se faisant accompagner par une femme guitariste, fait rare dans l'Amérique puritaine déjà secouée par la déferlante rock'n'roll, ou en jouant sur des guitares en cuir ou en peau de lapin !
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