Article sur : Israel Proulx: fou de rockabilly

Publié le 30 novembre 2013 à 05h00 : Le soleil (Canada)


(Québec) Arborant un sourire craquant, Israel Proulx arrive en toute hâte à son entrevue avec Le Soleil. Il s'était éclipsé un instant pour se replacer le toupet, tout droit sorti des années 50. Fanatique de cette époque, le pianiste aura l'occasion de justifier son titre de bête de scène au public du Cabaret du Capitole, entre le 4 et le 31 décembre.

Autant Elvis Prestley, Chuck Berry et Little Richard que Marcel Martel, Willie Lamothe et Léo Benoît seront à l'honneur dans le spectacle Shake Baby Shake du musicien de 33 ans, originaire de Chicoutimi. «Le spectacle n'est pas un hommage, s'empresse-t-il de préciser. C'est Israel Proulx, qui a une influence des années 30, 40, 50. Je fais les chansons à ma façon.»

Pourquoi tenir autant à cette distinction? «Parce que faire un hommage, ça me limite, et je n'aime pas ça», précise-t-il. Et c'est le cas de le dire, Israel n'apprécie pas de se sentir limité en spectacle. Il fait d'ailleurs la plupart de ses prestations sans avoir préétabli l'ordre des chansons qu'il allait jouer. «J'ai pas mal toujours travaillé comme ça. Quand t'as une setlist, tu ne suis pas ta crowd.»

Le spectacle Shake Baby Shake ne fera pas exception à la règle. «On sait comment ça va commencer, mais on n'est pas sûrs de comment ça va finir. On a une idée, mais c'est du fun! C'est spontané, et du rock'n'roll, c'est de la musique pour être spontané.» Du 4 au 31 décembre donc, pas un spectacle ne sera pareil au Cabaret du Capitole.


Israel Proulx commence à se faire connaître dans l'univers rock'n'roll de Québec grâce aux performances qu'il a livrées cet été à la brasserie Chez L'Autre, rue Saint-Jean. Il a également été remarqué sur la scène mondiale du rockabilly, notamment en France, en Angleterre, à Las Vegas et au Mexique.

Et en ce qui a trait au contenu de Shake Baby Shake, Proulx ira piger dans le répertoire rock'n'roll des années 50, mais fera également quelques intrusions dans le country de l'époque, en remixant certaines chansons - autant québécoises qu'américaines - à la sauce rockabilly, boogie-woogie ou rock'n'roll. Ses propres compositions occuperont, quant à elles, environ 10 % du spectacle.

Jusqu'au bout des pieds

Israel Proulx vit dans les années 50. Et ça se remarque autant par son look que par le décor de sa demeure. «Quand les gens viennent voir mon spectacle, ce n'est pas un personnage. C'est moi!» Même dans le quotidien? «Oui, tout le temps. C'est naturel!» D'ailleurs, il ne porte pratiquement que des vêtements d'époque. C'est le cas durant sa rencontre avec Le Soleil, alors qu'il arbore fièrement une cravate de style art déco datant des années 40. Tout le reste est également d'époque, incluant les bas et les souliers. Seuls les sous-vêtements échappent à la règle, précise-t-il.

«Chez moi, j'ai un DVD, mais je l'ai caché. J'ai mis un adaptateur pour que je puisse écouter des DVD dans ma vieille télé.» C'est qu'à ses yeux, tout était fait pour durer à cette époque. «Même la musique est encore là! Les chars, les maisons, les ameublements. Même les films étaient des oeuvres d'art.»

Et ses cheveux, ils sont d'un noir de jais depuis qu'il a 15 ans. «J'ai décidé de me teindre les cheveux en noir parce que les gens n'arrêtaient pas de me comparer à Jerry Lee Lewis.» Et bien que la comparaison soit flatteuse, il ne l'apprécie pas particulièrement. «C'est une belle image, mais il y a tellement pas beaucoup de pianistes rock'n'roll que c'est facile de me comparer à lui.»



Vous voulez y aller?

Quoi : Shake Baby Shake

Qui : Israel Proulx

Quand : du mercredi au samedi, du 4 au 21 décembre à 21h, et le 31 décembre à 22h

Où : Cabaret du Capitole (Canada)

Billets : 35 $

Tél. : 418 694-9930



SOURCE : LE SOLEIL

 

Merci

Vu quelque fois, mais je n'ai jamais vraiment accroché