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 HISTORIQUE DU JUKEBOX

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BIRDY
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MessageSujet: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 18:40

HISTORIQUE DU JUKEBOX


HISTORIQUE DU JUKEBOX Jukebo10






Histoire générale du jukebox

Au temps de la genése du jukebox ( 1900 - 1927 ), les fabricants de l'époque n'appelaient pas ces drôles de machines par ce nickname.

La production de l'époque s'appelait tout simplement Phonographe Automatique à Péage / Automatic Coin-Operarted Phonographs.

Le terme "JUKEBOX" apparût magiquement dans les champs de coton et de tabac du sud des Etats Unis qu'autour des années 1930 en même temps que les cocktails à base de rhum comme les célèbres: Rhum Collins, Daiquiri, Cuba libro, Planter's, Bacardi Cocktail  etc.......

Comme pour l'origine des espèces, il est reconnût par les exegètes des " Evangiles du Phonographe à péage " que l'origine du mot est incertaine et posséderait plusieurs sources étymologiques et explications cachées.. Soyons donc circonspects et restons humble face au mystére. Alors, méfiez-vous des docteurs es sciences jukeboxes qui dans des boutiques ou certaines officines et sur parole d'évangile essayent de vous vendre leur science exacte en même temps que chercher a vous fourguer des jukebox sans aucun pédigrée ni aucune garantie pour des authentiques ou futures oeuvres d'art. Hélas nous voyons çà presque tous les mois dans la rubrique " Avis de faiblesse ".
* Pour preuve: Interrogez quelqu'un que vous croisez dans la rue en pleurs avec un mouchoir et un jeton ou même une pièce de 25cts ! vous comprendrez sa détresse et sa douleur car il n'aura pas visité notre site pédagogique avant son achat. Evitez cette erreur.
www.jukebox-investissement.com

Ainsi donc, le mot Jukebox serait issu d'un mot slang african "Joot" signifiant dancer, ou "Jute" issu de la fibre végétale, ou encore "Jook" utilisé par les descendants des esclaves africains et qui signifierait : espiègle, turbulent et même par extension....Maison de jeux !

"Jook House" était utilisé à l'époque, où les compresses étaient encore en pur coton, pour décrire des Guinguettes un peu chaudes où les esclaves noirs venaient dancer, boire et s'amuser. Donc, on peut presque dire sans hésitation qu'une racine du mot est de l'argot utilisé pour désigner un endroit pour s'amuser et se détendre aussi .....bien la fibre que le gosier. Style barrelhouse ou honky-tonk où le boogie-woogie (solo bluesy piano) coulait à flot musical comme les liqueurs, les alcools forts et même les mst.
 
"Box" c'est plus simple. Cà signifie la caisse, le coffre....à ne pas confondre avec le mot français boxon qui n'est pas approprié au mot et à l'histoire du jukebox par Wikipédia bien que nous ayons vendus plusieurs jukebox Wurlitzer dans des Bars un peu chauds de la Capitale et même de Province.

Donc Juke-box ou Jukebox, étymologiquement çà nous donnerait : La boite à dancer ou the dancing box.... c'est poétique et assez adapté.

Avec cette définition vous êtes équipé pour faire vos 1er pas dans le monde du jukebox. La jungle nécessitera davantage de recherche et de lecture.


Rappel pour ceux qui aiment & affectionne le jazz.

Il faut noter sans surprise, qu'à l'époque, le jukebox était le seul véhicule de propagande permettant à la musique noire de se faire connaitre et entendre.

En effet, jusqu'à la fin des années 1930 et début des 40's les radios étaient plutot un média réservé à de la musique blanche rythmiquement et culturellement plus correct, même si les grands orchestres 'Bing Bands' étaient déjà trés populaire à travers tous les Etats-Unis depuis les années 1920 en dispensant 2 styles principaux de musique: White & Black.

- New orléans pour les orchestres "noirs" tels que :   Louis Armstrong, King Oliver, et Jelly Rol Morton qui developpât une rythmique style live dance appelée 'Stomp' et reprise plus tard par tous les big bands américains..
-  Harlem Ragtime développé east-coast par des pianistes noirs comme : Lucky Roberts, James P. Johnso. Citons aussi le grand et talentueux Count Basie qui imposât un style plus personnel originaire du Kansas baptisé ' Le Swing '
-  Dixieland ou Chicago jazz  pour les "blancs" : Bix Beiderbecke et Austin high gang étaient les plus connus à cette époque.
-  Le Bebop arrivât à New york au début des 40's grâce à Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Kenny Clarke etc......Un rythm toujours trés apprécié rive gauche.
* Nota: Le be bop est tout simplement une suite d'accords altérés créant une polytonalité comme le célèbre Be bop a lulla de ' Gene Vincent '.

Tout ce mélange de genre et de style posséde depuis 1915 une racine musicale commune appelée ' Le JAZZ ' .

Les 1éres compositions furent des improvisations "jam session" où se retrouvaient des musiciens aussi amateurs de 'Solo'. Plus tard des musiciens de talent et de renom apporteront une contribution personnelle à cette musique d'exception. Parmi eux figurent:
Sonny Rollins, Bill Evans, Stan Getz, Errol Garner, Georges Shearing, Milles Davis, Chet Baker, Charlie Parker etc....

Des grands orchestres tels que :
Glenn Miller, Tommy Dorsey, Quincy Jones, Artie Shaw, Benny Goodman, Lionel hampton, Fletcher Anderson etc...

Des français y inscriront également leur nom: Django Reinhart, Sydney Bechet, Stéphane Grappelli, Michel Putriciani.

Des vocalistes de charme et à la voix de velours assureront les beaux jours de la romance jazzie et des microsillons ou singles 45 trs. Citons:
Nat King Cole, Sarah Vaughan, Anita O'day, Billie Holiday, Mel Tormé, Ella elle a...., et même notre poéte Claude Nougaro avec le Jazz & la Java.


Des premières apparations du mot vers l'époque moderne

Basé sur l'historique du mot jukebox et les mémoires de la Wurlitzer Cie, la première référence commerciale du mot jukebox vint d'un distributeur du Texas vers 1937. Farny Wurlitzer, Président de la Wurlitzer Cie / USA s'opposât immédiatement et jusqu'à son décés, à l'utilisation de ce mot barbare et qu'i jugeat dégradant pour sa production de Phonographes Automatiques à Péage. L'Argot n'était pas encore apprécié par la Jet Set US !

Il fallût attendre 1973 et la sortie du jukebox model 1050 le 12 avril 1973 pour voir apparaitre le sulfureux mot ' Jukebox ' dans une publicité ou plaquette commerciale de la Wurlitzer Cie / USA. D'ailleurs l'utilisation du mot ' jukebox ' fût bizaremment fatal à la Wurlitzer Cie puisque le 1050 fût le tout dernier jukebox fabriqué aux Etats-Unis par la Wurlitzer Cie qui continuât malgré tout a fabriquer et commercialiser des pianos et des synthétiseurs.....sans grand succés face aux Japonais.

Aujourd'hui, le mot ' Jukebox' a acquis toutes ses lettres de noblesse depuis l'essor du marché Collector vers les années 1980 et la percée des 'Réplicas 100 CD' introduites en 1977 avec les 1ers 45 trs par la firme Rock-Ola / Antique Apparatus de Los Angelés en Californie.

Presque 100 ans plus tard que l'émergence des jukeboxes sur toute la planète, les Riches People des beaux quartiers Parisiens et toute la Province s'encanaillent à nouveau et à domicile avec ces drôles de Phonographes à Péages ou en Crédit Gratuit appelés aujourd'hui jukebox Bubbler, One More Time, Gazelle, Peacock, Centenial, Radar, Cadillac, Bumper, Tempo, etc..... .

Grâce aux jukeboxes et depuis la disparition de l'émission 'le Disque des auditeurs', nos clients peuvent écouter comme dans les années 1930 leurs tubes favoris qui sortent des entrailles de cet appareil légendaire puisque nous assistons à la radio et jusqu'à l'écoeurement à la percée d'une nouvelle race de chanteurs, élevés en batterie comme des poulets par les maisons de disques et nous dispensant une musique à la rythmique aussi synthétique qu'indigeste. Il en va aussi ainsi pour la nourriture et les Mac-Do. Heureusement il reste encore en France et surtout aux USA quelques Pianos-Jazz & Blues, des Cantines-Swing et des petits Caboulots sympa où l'on peut se restaurer en musique à un prix raisonnable et dans une ambiance parfois aussi chaude et envoûtante que les grandes années 1940-50-60.

Souvenirs - Souvenirs....Chers Amis - Chers Clients où sont nos Tubes d' antan sinon dans les jukeboxes de notre jeunesse : Sh-Boom, Chantilly Lace, Just a Gigolo, You're sixteen.... Vous faites partie des privilégiés alors vivez votre passion à fonds les décibels sur un Wurlitzer ou Rock-Ola. Okay ?


* God, please save the good music & long life to the jukebox !


SOURCE : ICI


Dernière édition par BIRDY le Sam 31 Oct 2015, 18:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 18:41

La compagnie AMI


HISTORIQUE DU JUKEBOX Ami_bu10


L’histoire de la Cie AMI débutât au tournant du XX° siècle sous le nom de National Automatic Music C° et comme Seeburg ou Wurlitzer la Sté fabriquât des pianos mécaniques automatiques à rouleaux permettant de faire des sélections.

Dès 1927, la Cie lance son 1er jukebox avec une mécanique appelée Kenyon permettant soi-disant de lire les 2 faces de 10 disques soit 20 sélections sélectives alors que l' Orchestrope de Capehard ne permettait de lire ses 28 disques que d'une façon séquentielle ! Cette mécanique fût, comme le Simplex de Wurlitzer, la même pendant les 30 ans suivants.

Aprés le crash de Wall Street en 1929, la Cie frolât la banqueroute mais aprés la prohibition N.A.M se distinguât rapidement avec des jukeboxes aux lignes Art-Déco avant-gardistes. Jukeboxes Top-Flight en 1936 et Streamliner en 1938.

Le sommet du design rococco fût atteint en 1939 avec la sortie des 2 versions " Singing Towers ". Caisse façon granit, verre moulé et dôme illuminé pour la version 1 inspirée par la poussée des gratte-ciel (skyscrapers) et caisse beaucoup plus  conventionnelle pour le " Singing Towers 2 " à double mécanique 40 sélections 78 trs. Cette version moins connue fût commercialisée entre 1942 et 1944 pour conserver une avance technologique sur les autres fabricants.

Aprés-guerre la Cie changeât de patronyme pour s'appeler Automatic Musical Instrument ( A.M.I ) et sortit en 1946 le  célébre et généreux AMI A ( Mother of Plastic ) avec mécanisme 40 sélections 78 trs visible entre des petits rideaux trés kitsh et une cascade de fausses pierres précieuses sous le retour de pièces de la porte avant. Ensuite, déstabilisé par Seeburg et en panne d'inspiration suivirent les déclinaisons B, C, D au début des années 1950.

AMI créera des licences de constructions avec des pays européens: BAL-AMI en Angleterre, IMA-AMI au Danemark, EDEN-AMI en France, pour développer des jukeboxes hésitants en forme de robot domestique.
Mis groggy par la sortie du génial Seeburg M100A, il faudra 7 ans pour que AMI remonte sur le ring et affronte le marché avec son magnifique modèle AMI H de 1957 ( glace bombée, pare-chocs chromé et constellé ). L'année suivante, AMI décrochera la timbale avec le modèle AMI I plus travaillé avec son lourd clavier incrusté de pierres précieuses et ses côtés sérigraphiés en plusieurs déclinaisons. Suivirent les modèles J et K 100 ou 200 aux lignes plus affûtées.

Le virage des années 1950 / 60 fût assez laborieux avec les modèles XJ ' Lyric ' qui ressemblaient à des cyclopes ététés. Heureusement, la coupelle en forme de radar fût retrouvée et AMI sortit ses magnifiques RADAR Continental 1et 2.  Sur cette lancée, AMI aurait pu redémarrer la conquête spatiale du marché......mais, une OPA guettait la Cie AMI.......

En 1962 la Sté Automatic Canteen achetât AMI et la fusionnât avec une de ses filiales ROWE AC Services.  Les modèles qui suivirent ressemblèrent effectivement plus à des distributeurs de boissons qu'à des jukeboxes. La série des AMI  JAL, JEL, JBM, JAN ... n'ont rien a envier aux modèles LPC, SS, SL de Seeburg... pas génial ! Heureusement que Wurlitzer sauvât l'esthétisme de la production avec des jukeboxes mieux léchés et plus dans la continuité des années du Silver Age. Wurlitzer modèles 2600, 2700, 2800, 2900, 3000....jusqu'à l'apparition du Zodiac  en 1971, suivirent ensuite les modèles Super Star et Cabaret avant le crash de 1974.  

Aujourd'hui, ' Rowe Ami ' fabrique toujours des jukeboxes modernes CD destinés aux cafés-bars-tabacs dont le modèle" Nostalgia " copie du Wurlitzer 1015 et les séries Gold, Patriot, Performer etc....au design très contemporain.     




HISTORIQUE DU JUKEBOX Pixel_rouge Jukebox AMI à retenir
- 1940: 

Top Flight 1936 et Streamliner 1938 sont des classiques très épurés et stylisés 20 sélections 78 trs.
Singing Tower 1939 - 1942. Le plus surprenant des design rococco succédant au style Art-Déco.
AMI A 1946. L'abondance de plastic et son embonpoint lui vaudra le nickname de ' Mother of Plastic '

- 1950:

AMI H 1957 100 ou 200 sélect. 45trs. Superbe et majestueux jukebox baptisé model ' Bumper ' avec son pare-choc de la grille avant.
AMI I 1958 100, ou 200 sélect. 45 trs. AMI récidive et redouble de succès avec ce jukebox qui est aujourd'hui un Collector attesté et confirmé.   
           
- 1960:

AMI Radar Continental 1961. Après l'automobile, c'est la conquête spatiale qui inspire le marché du jukebox. AMI sera la Cie qui aura le plus d'audace et le plus de succès 40 ans plus tard. Longtemps boudés, au profit de formes plus classiques ces jukeboxes s'intègrent aujourd'hui comme des sculptures modernes dans les fofts et les ateliers d'artistes
*    Préférez le Continental 1 avec son étoile dans la grille avant et le clavier à sélecteur électrique.



* God, please save the music & long life to the jukebox ! 


Dernière édition par BIRDY le Sam 31 Oct 2015, 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 18:43

La compagnie Seeburg


HISTORIQUE DU JUKEBOX Crown_10


Justus P. Seeburg est né en Suède en 1871et émigrât aux États Unis en 1887 à l'âge de 16 ans. Il s'installât à Chicago où après quelques années d'apprentissage il créât la Sté J. P. Seeburg Piano & C° en 1902. Seeburg démarrât avec la fabrication de pianos mécaniques à péage utilisant un système pneumatique. Le 1er modèle avec violon, flute et mandoline fût baptisé l’Orchestrion. Très entreprenant J.P. Seeburg s'imposât rapidement à travers tous les États Unis comme l'un des fabricants les plus Talentueux et déjà sérieux compétiteur de la Sté Wurlitzer.

En 1926, le ' Panatrope ' de Brunswick fût le 1er phonographe tout électrique qui inspirât Justus Seeburg ! L'amplification du son laissait envisager des horizons prometteurs pour les tous nouveaux phonographes à péage. En 1928 l' Orchestrion laissât la place à l' Audiophone utilisant un système de sélection de la Sté Western Electric.

Aprés la débacle de 1929 dont Seeburg réchappât par miracle, apparût en 1934 sur la scéne le " Sélectophone ". Doté d'un nouveau système 10 sélect. dénommé Wilcox et d'une faiblesse de conception, Seeburg faillit boire le bouillon une 2° fois mais après la prohibition le marché étant tellement porteur Seeburg pût se remettre en selle dés 1935.

Apparurent donc des jukeboxes avec une nouvelle mécanique à tiroirs 12 sélections conçue par un certain Mr Freborg. Baptisés avec des N° de série A, B, C, D ...la mécanique était basée sur la même technique que le modèle Simplex de Wurlitzer ou le Smythe de Rock-Ola: un disque se présentait dans l'axe du plateau qui montait jusqu'à la tête de lecture.

A partir de 1937, un couturier débarquât chez Seeburg. Son nom Nils Miller. Ce gourou du design et de l'habillage fût le précurseur a utiliser des nouveaux matériaux comme les plastics colorés pour styliser les jukeboxes mais malgré tout son talent il ne pût jamais rivaliser avec Paul Fuller qui chez Wurlitzer s'engouffrât dans la nouvelle vague décorative. Chez Seeburg les performances passèrent rapidement à 20 sélections. A partir des modèles Régal, Mayfair, Plaza, Casino, Vogue....les jukeboxes portèrent une nouvelle dénomination avec le préfixe ' Symphonola' à mécanique non-apparente.

Juste avant-guerre, pour se démarquer de la concurrence, Seeburg sortît des jukeboxes plus typés comme les Colonel, Envoy, Major, Play-Boy et Commander... (à ne pas confondre avec le Commando de Rock-Ola). Le plus marqué fût le modèle ' Concert Master'  de 1940 avec ses 2 masques ' Mongolo qui rit - Japono qui pleure '

La série des " Hi-Tone " 8800, 9800, 8200 dont les mécaniques étaient fiables et nécessitaient assez peu d'entretien, et  plus tard les Wall-Box associées au système " Wall O Matic " permettant de sélectionner le jukebox à distance, sont les plus représentatifs du travail d'équipe mis en œuvre par Nills Miller et l'ingénieur Kenney.

Aprés-guerre en 1946, la sorties des versions S. 146, 147, 148 ( appelées Trashcan, Barrel ou Washing machines ) sans grand succès commercial, compte tenu de la concurrence du AMI A, des Wurlitzer 1015, 1080 et 1100, des Rock-Ola 1422, 1426 et 1428, cachèrent en fait une arme redoutable achetée à un dénommé Mr Andrews ( à ne pas confondre avec les Andrews Sisters qui popularisèrent le tube " Beer Barrel Polka " ) et développée en secret depuis 1941 par Seeburg.

Cette arme secrète qui fit le même effet qu'un tsunami apparût en 1948. Les Big Four furent surpris par la tempête mais pas déçus car le Seeburg M 100 A était en avance de 3 ans sur son temps. Doté de la mécanique Andrews 100 sélect. 78 trs, il répondait aux attentes et aux exigences de la nouvelle génération en terme de design et de performances. Baptisé " Sélect O Matic ", avec sa mécanique horizontale et son chariot à déplacement horizontal, il envoyât tout ce qui existait au rayon des antiquités. Même le sublime Wurlitzer 1100 ou les Rockets de Rock-Ola restèrent scotchés sur leur chaine de montage. Sous la poussée, Wurlitzer tremblât, vendit ses magnifiques 1100 et tout l'outillage Simplex à Sonata / Mexico. Tous les petits constructeurs qui s'étaient lancés en 1946 à la conquète du marché furent balayés par la tornade du Wall O Matic : Aeron, Chicago Coin, Evans, Filben furent des fabricants éphémères qui nous léguèrent de très jolis jukeboxes très prisés aujourd'hui par les connaisseurs.

En 1950, ayant collaboré discrètement avec RCA au développement du nouveau std 45 trs, le modèle Seeburg M 100B fût naturellement le tout 1er jukebox 45 trs / 100 sélect. Le plus réussit esthétiquement fût sans conteste le M100C de 1952 dont Rock-Ola pompât la calandre sur ses jukeboxes modèles 1438 et 1446 de 1954. La ressemblance ne s'arrêtera pas là puisqu'en 1955 Rock-Ola s'inspirât de la calandre du Seeburg HF 100R sur ses modèles 1448, 1452, 1454.

* Tous les modèles de jukeboxes issus de 1950 à 1953 furent des bricolages mécaniques hasardeux et iI fallut plus de 4 ans à Wurlitzer & à Rock-ola pour revenir dans la course avec des mécaniques 100 sélect. 45 trs à carrousel.

Inutile de préciser que Seeburg fût au début des années 50 le leader de l'industrie du jukebox et que durant toutes les 50's il fût le principal challenger de tous les autres fabricants réunis. Ses modèles Seeburg W, R, G, V, VL, KD furent des bolides de l'espèce " Sélect O Matic " dont ni Wurlitzer, ni Rock-Ola ne purent contrer la suprématie malgré de très beaux modèles.

L'indécente suprématie Seeburg leur attirât l'attention du Sherman Anti-trust Act. En 1956, déclaré coupable d'imposer des  restrictions commerciales à leurs Distributors et Opérators, la famille Seeburg préférât passer la main. Justus P. Seeburg décédât en 1958 et les enfants vendirent la Sté pour la modique somme de 10.000.000 de $ à Ford Pitt Industries.

La Sté continuât à fabriquer des vending machines et des jukeboxes.En 1959, elle sortit son modèle dle channel Stéréo 220 et 222.  Après le modèle Q 160 et AY, les jukeboxes du début des années 1960 ne furent pas d'un design très flatteur. La mécanique disparût dans des caisses sans personnalité ( jukeboxes LPC, PFE, SS, LS1.... ) alors que Wurlitzer restait dans le stylisme des 50's avec ses séries de jukeboxes plus dignes comme les modèles Wurlitzer 2700, 2800, 3000.

Seeburg se ressaisît à l'entrée des 70's avec des jukeboxes plus inspirés et plus conforme à la percée de la pop-music: Modèles: Matador, Vogue, Firestar, Olympian... faites-vous plaisir autour de 800 à 1.000 E.

Toujours impliqué dans la fabrication d'instruments de musique et de vending machines, notons au passage son essai non transformé de mettre sur le marché en 1986 une réplica du Wurlitzer 1015 avec une mécanique Sony 60 Cd's.
HISTORIQUE DU JUKEBOX Pixel_rouge Jukebox Seeburg à retenir
-  1940:

Hitone & S 146 séries: Bien que sans un intérêt marqué parmi tous les light-up jukeboxes de collection, et n'ayant pas la grâce du Rock-Ola Commando ni du Wurlitzer 800, nous les noterons pour leur effet de style en rupture avec le design établit à l'époque.

- 1950:

Seeburg M100 A: Tout 1er jukebox 100 sélect. 78trs qui créât une cassure technologique dévastatrice dans toute la profession et qui fît trembler les Big Four pendant plusieurs années.
    
Seeburg HF 100 R: Le jukebox qui marquât l'entrée de la production dans le monde moderne avec sa cascade de chromes, son système de son Hi-Fi avec ses Ht parleurs latéraux.

Seeburg V 200: Le jukebox poids-lourd avec ses 200 sélections 45trs, son sélecteur à tambour tournant, sa sérigraphie latérale et sa calandre qui respire la force tranquille des Ht P et du nouveau système à mémoire électrique baptisée Tormat. Un moment architectural avec le VL 200.

Seeburg KD 200: Notre jukebox préféré des 50's. Ses 3 feux intégrés dans des ailerons chromés lui donnent une allure évocatrice du dynamisme de l'industrie de l'automobile de l'époque. Son sélecteur à rouleau tournant ( Drum ) apporte une touche fun & appeal a son côté sharp angles !

- Seeburg 220-222: Ces jukeboxes ' Double Channels ' introduiront le son stéréo dans l'industrie du jukebox.               

- 1960:

Seeburg Q 160: Notons ce jukebox comme le dernier modèle ' Collector ' de la marque. Ensuite, le design général va connaitre des errances de styles jusqu'au début des années 1970.


Dernière édition par BIRDY le Sam 31 Oct 2015, 18:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 18:44

La Rock-Ola Mfg Corp / USA





David C. Rock-Ola est né en 1896 à Verden. Il est donc originaire du Canada province du Manitoba, robuste, résistant et décidé.

En 1926, il fonde à Chicago la Rock-Ola Scale Cie spécialisée dans les balances de pesée. Dès 1930, il s'investît dans les " Coin Operated Table Games " appelé à cette époque "Pinball " et sort rapidement son 1er jeu ' Juggleball, sorte de jeu d'adresse qui seront les ancêtres des flippers actuels appelés toujours trés couramment aux USA' Pinball ' ou " Arcade Games"

Malheureusement pour lui, l'année 1930 est celle qui succède à la terrible crise boursière et économique de 1929 et David C. Rock-Ola ne vends aucun pinball.........le bide total dans un marasme économique effroyable.

Comme tous les gens du grand nord, l'échec le dynamise et durant les 3 années suivantes, sans se démonter, il  créerât pas moins de 60 jeux différents dont les trés célébres Lucky Strike, Jigsaw, Worldseries    etc..........  
En 1934, David C. Rock-Ola investit à Chicago dans une nouvelle usine et regarde en même temps d'un oeil très attentif la percée des " Phonographes à péage " dans les bars et les clubs qu'il fréquente pour placer ses jeux ou boire une biére fraiche Budweiser. Rapidement en 1935, il rachète à un dénommé Smythe un mécanisme multisélector 12 sélections qui est capable de jouer un disque et de le remettre dans le chargeur sans le casser.

Informé de cette décision Rudolf Wurlitzer lui envoie son Général Manager Homer Capehart pour essayer de le dissuader de rentrer dans le business qu'il occupe depuis un an en prétextant une saturation possible du marché et de la difficulté de cohabitation de 2 marques concurrentes ....mais sans succès. Mr Rock-ola qui était un peu frileux en venant du froid fût tout de suite convaincu de l'intérêt de ce nouveau créneau commercial et décide donc de lancer son 1er jukebox à péage et multi-sélector. ( 12 disques 78 trs )

Aussitôt, pour saluer sa venue, Wurlitzer lui intente un procès retentissant pour contrefaçon de son brevet Simplex. A coup de millions de $ de frais et de demandes de dommages et intérêts les 2 rivaux s'affrontent devant les tribunaux pendant plusieurs années. Rock-Ola gagnera cette bataille et la procédure après avoir dépensé 1/2 million de $ en frais de procédure.....une sorte d’étude de marché inutile mais riche en retombées commerciales.!

La compétition entre Rock-Ola & Wurlitzer durera pendant 40 ans et c'est Wurlitzer, qui avait déclenché les hostilités, qui mettra le premier un genou à terre en 1974 en stoppant la fabrication des jukeboxes sur un échec dramatique de son model 1050 repris ensuite par Sonata / Mexico.

Avec Seeburg, Mills, AMI et Wurlitzer, Rock-Ola Mfg fût l'un des " Big Five ". S'il fût le dernier à rentrer dans le bal, c'est également la dernière Cie Américaine de l'époque a toujours fabriquer aujourd'hui des jukeboxes de grande qualité sans avoir perdu son âme, son talent et ses racines.

Si durant les années 1935 - 1938 les jukeboxes Rock-Ola sont assez basics, à partir de 1939 - 1940 et alors que la compétition était féroce avec les majors, Rock-Ola mettra sur le marché ses séries Luxury Lightup / Rockolite.

La Cie se distinguât tout au long des 2 décennies de la saga des jukeboxes et en 1941, elle laissera en héritage des jukeboxes exceptionnels et insolites comme les Rock-Ola Spectravox, Premier, Commando, Mystic Music etc... Aujourd'hui ce sont des oeuvres d' Art reconnues et indiscutables. 

Aprés-guerre WWII, Rock-Ola se distinguât à nouveau avec la superbe série des 3 Rois Mages appelés ' Magic Glow ': Rock-Ola 1422, 1426, et le 1428 (baptisé le Xmas tree pour ses couleurs en guirlandes de Noël)

Au début des années 1950, et comme Wurlitzer, pour doubler le nb de sélections, Rock-ola sortit des modèles à double lecture dessus-dessous et avec un moteur à rotation inversée pour les sélections impaires ( odd numbers ) lues sous le plateau sur les jukeboxes Rocket, Super Rocket.  

Il fallut attendre 1952 pour que Rock-ola sorte son nouveau mécanisme à carrousel vertical 120 sélections 45 trs sur les Fireball, Comet. C'est la raison pour laquelle nous conseillons aux amateurs de jukebox qui ne sont pas des bricoleurs d'éviter d'acheter tous les jukeboxes de transition fabriqués entre 1950 et 1953. Le marché est suffisamment large pour trouver son bonheur d'autant plus que certains marchands peu scrupuleux vous vendrons ces jukeboxes au prix fort alors qu'ils ne coûtent en général qu'une poignée de $ aux USA et quelques pesos de l'autre côté de la frontière du Rio Grandé..

De 1954 à 1958, et malgré des lignes très séduisantes, les Rock-Ola jouèrent en 3° ligne derrière les jukebox Seeburg et Wurlitzer, avec des modèles très ressemblant grâce à l'espionnage industriel déjà largemment développé :
- Seeburg 100 C (1952)  et    Rock-Ola 1446 (1954)
- Seeburg HF 100 R (1954)   et   Rock-Ola 1448   et  1455 (1955)

En 1959 - 1960, les jukeboxes modèles Tempo 1 ( 1468- 120 sélect, 1475- 200 sélect ) et Tempo 2 ( 1478 ) furent un sommet du design tout à la gloire de Rock-Ola avec leur lignes fluides, casquettes chromées, côtés en alu anodisé froissé et large pare-brise bombé. Avec les 2 modèles suivants Régis et Empress, ils furent des challengers très sérieux pour la série des Wurlitzer 2300, 2400, 2500.

Ensuite à partir des années 1963 et comme tous ses concurrents, Rock-Ola s'engageât dans un design plus discutable conforme à la tendance générale qui tirera le rideau sur ce qu'on appelle aujourd'hui le ' Silver Age du jukebox '.
A 96 ans le fondateur Chairman de la Rock-Ola Mfg tirât sa révérence en 1992 après un dernier feu d'artifice lancé avec le modèle NOSTALGIA copie fidèle du 1050 Wurlitzer, sortit préalablement en 1973. En 1996 Glenn Streeter, le génial et visionnaire manager d’Antique Apparatus qui fût le 1er a créer en 1977 des réplicas de jukebox des années 1940, reprit en mains les destinées de la dynamique et emblématique Sté Rock-Ola mfg.

Aujourd'hui grâce aux modèles Bubbler, Peacock, Gazelle, Harley Davidson.... Rock-Ola a retrouvé tout son lustre des années de gloire et de conquête de la planète par les jukeboxes. Les jukeboxes Rock-Ola 100 CD's sont fabriqués en Californie à Torrance (banlieue de Los Angeles). Ils sont les plus performants, ( ampli Peavey 2x800 watts ) les mieux finis ( chromes en métal ) et les plus séduisants. Si vous n'êtes pas accros des Collectors ou Oldies profitez sans tarder de la faiblesse du $ Américain pour vous offrir à bon prix ' The World's best of the jukebox 100 CD's' .. et n'oubliez pas avec un Rock-Ola Bubbler 100 CD....votre Music Never Looked so Good !
HISTORIQUE DU JUKEBOX Pixel_rouge Jukebox Rock-Ola  à retenir
- 1940 :

- Rock-0la  Spectravox 1941.Ce jukebox fût le symbole de la capacité de Rock-Ola de sortir des jukeboxes audacieux et hors-norme. Cet appareil n'avait pas de mécanique intégrée et disposait d'un cabinet ' Playmaster '   
- Rock-Ola Commando 1942. Le jukebox le plus accessible de la trilogie des Icones avec le Président et Premier. Cabine téléphonique avec verre bombé, mécanique intégrée et ' bowl supérieur' en option.   
- Rock-Ola 1422, 1426, 1428. Jukeboxes produits entre 1946 et 1948. Des classiques inspirés de l'Art-Déco Stylism. Le plus séduisant étant le modèle 1428 avec ses larges plastics vert et rouge.

- 1950 :

- Rock-Ola Tempo 1 & 2 - Avec leur mécanique apparente, large parebrise et drum sélector, ces jukeboxes sont les plus recherchés avec les modèles Wurlitzer Centenial ( 1900 - 2000 ) et les ( 2104 - 2100 ).

- 1960 :
   
- Rock-Ola Régis 1961. Conservant l'auto-stylisme général du Tempo, ce jukebox plus sobre marque le pas avec moins de recherche dans les détails du décor de la grille avant. Superbe présence pour ce jukebox.     
- Rock- Ola Empress 1962. Avec leur couleur à dominance rose-fuschia, les Empress seront les témoins éternels du Silver Age. Dernier modèle de la marque classé ' Pur Collector '. Aprés l' Empress rien ne sera plus comme avant. Le design va s'égarer comme chez tous les autres fabricants, à croire qu'ils se sont concertés pour faire dans le non-stylism et pour marquer une cassure dans leur propre marché. Une sorte de' fracture sociale ' dramatique puisqu'à partir de cette époque le jukebox ne remplira plus sa mission fondamentale esthétique et distractive ! Hélas.
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 18:46

La Compagnie Wurlitzer / USA



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Rudolf WurliTzer et ses 3 fils émigrèrent aux USA en 1856. Installé à Cincinatti / Ohio, Rudolf y fondât dés son arrivée la fameuse WurliTzer Cie et fit commerce d'importation et de distribution d'instruments de musique fabriqués dans sa Saxonie natale. En 1903, il fabriquât des pianos portant le nom de la marque et développât des orgues de barbarie (pipe organes) pour le cinéma muet. Devenu très populaire par la qualité de ses produits et sous la poussée commerciale, il s'installât en 1908 dans des nouveaux locaux trés spacieux situés à North Tonawanda near Buffalo City et proche des Niagarra falls ( Etat de N. York ). A l'époque, l'usine était le plus large atelier de tous les États Unis consacré à la fabrication d'instruments de musique. Y furent fabriqués des dizaines de milliers de pianos et c'est dans ces mêmes ateliers que plus tard, WurliTzer produisit pendant 40 ans ses très majestueux et aujourd'hui très célèbres jukeboxes (1934-1974). La SAGA Wurlitzer.

Autour des années folles de 1920, ( chantées par Ch. Trenet ) WurliTzer défrayât la chronique et devint mondialement connu en construisant le plus gigantesque orgue de barbarie appelé " Mighty Wurlitzer " au Palais Movie Théater. Voyez Wikipédia pour les détails.

En 1928, la dépression et l'avènement du cinéma parlant firent leur apparition. Pendant la crise des années 1929 / 1931, l'action WurliTzer passât de 119 $ à 10 $ et la Sté faillit disparaitre en accumulant plus de 5 millions de $ de pertes ! C'était une somme colossale lorsque l'on sait qu'un jukebox valait à l'époque environ 180 $. A ce prix, aujourd'hui certains auraient bien aimé acheté toute la production de l'époque.

Mais c'était sans compter sans les nerfs d'acier, l'étoffe de héros du businesman born in Saxony et de la situation du marché à venir .
En 1933, Rudolf Wurlitzer rachète la Cie Simplex qui avait inventé un système automatique de sélection de disques appelé 'multi-sélector '...mais qui avait vendu le brevet quelques temps auparavant à un certain Homer C. Capehart créateur de l’Orchestrope en 1928, the first jukebox avec un amplificateur électrique... Une révolution technique historique.
Cette invention permettait de pouvoir sélectionner un disque en poussant un bouton sur un cadran à 10 sélections et d'écouter de la bonne musique.

Wurlitzer présentât son 1er jukebox ' Debutante ' fabriqué par Erickson mais sans apposer sa marque sur le jukebox ! Piéce unique adjugé 45.000 $. Il rachetât le brevet Simplex pour 57,000$ à Homer C. Capehart, un vieux de la vieille connût depuis 1920 dans le milieu des phonographes à péage, et Wurlitzer l'engageât comme Général Manager. Une espéce de Géronimo jovial, fumant cigare et calumet de la paix et qui allait tout enflammer.

Si la même année Homer C. Capehart ne vendît que 300 jukeboxes à 236$, sous sa poussée la demande pour les phonographes allait littéralement exploser. En 1936 Capehart réalisât 44.900 unités et l'année suivante en 1937 le score atteignit le chiffre faramineux de 100.000 jukeboxes grâce à son talent de manager et surtout d'homme de terrain façon Sioux.

Ses Conventions Nationales pour motiver les Opérators étaient de véritables spectacles 'Tour Show' parfaitement orchestrés et surtout trés médiatisés. Un homme de marketing génial et atodidacte alors que les écoles de commerce n'existaient pas encore à Cornell ou à Harwad, ni HEC ou l' Essec en France.

En 1939, Capehart ayant fait le tour du "jukebox "et de tout les USA. Devenu très populaire à travers tous les Etats Unis, il quittât la Wurlitzer Cie pour s'intéresser à la politique et devenir Sénateur. Entre-temps, Wurlitzer remarquât et engageât un designer d'origine Suisse Paul Fuller qui se faisait la main dans les vitrines du magasin Marshall Field à Chicago et qui allait devenir en très peu de temps aussi célèbre que la Cie Wurlitzer elle-même et marquer de son empreinte décorative toute l'histoire du jukebox.

En 10 ans, Paul Fuller créerât incontestablement les plus beaux jukeboxes de toute la production jukie. Il diversifierât les modèles comme personne d'autre ne sût le faire avec autant de talent et de classe, ce qui propulsera la Wurlitzer Cie sur orbite céleste. Entre 1940 et 1941, années les plus prolifiques en terme de création et de nouveautés, Paul Fuller & son graphiste Albert Dorne permirent à Wurlitzer de présenter les 8 modèles les plus prestigieux capables de couper le souffle à un marathonien.

* Jukeboxes 78 trs Wurlitzer modèles: 41, 71, 700, 800 , 780, 750, 850, 850 A .....un exploit graphique, technique et esthétique. Stark peut s'accrocher ! 

Pendant WWII ( 1942-1945 ) la production jukebox s'arrêtât au profit de l'armement mais ces années-là Fuller sortît malgré tout le 950 et Victory 42 avec aucune pièce métallique dans la construction du cabinet ( no chrome but des pièces of wood, glass & plastic avec des models assez mastoc )

Après-guerre, dès 1946 WurliTzer devint pour la 2° fois de son histoire la Cie la plus connue dans le monde entier avec la sortie et le phénoménal succès du jukebox emblématique de tous les temps Wurlitzer modèle 1015 ou Bubbler, en référence à ses 8 bubbles tubes. Officiellement 56.000 jukeboxes furent vendus entre 1946 et 1948. Mais vraisemblablement 10.000 de plus. Ce fût plus qu'un succès commercial, un carnage de lauriers car toutes les autres marques avaient également démarré en fanfare avec leurs nouveaux modèles fêtant la victoire des alliés et l'arrivée des 50's, du R n' roll, des Chromes et de l' American way of life en Europe.

- Rock-Ola avec le série des magic-glow 1422, 1426, 1428
- Seeburg avec ses trashcan ou barrel S 146, S 147, S 148  
- AMI avec le Mother of Plastic modèle A, B, C
- MILLS avec sa série des modèles Constellation

Avec le 1015 et le slogan ' Wurlitzer Means Music ' et toujours la mécanique Simplex 24 sélections 78 trs, Wurlitzer dominât le marché mais que jusqu'à l'apparition du nouveau standard RCA 45trs, auquel Wurlitzer ne croyait pas, et surtout l'arrivée en 1950 d'une fusée révolutionnaire qui envoyât au musée mécanique tout ce qui existait sur le marché.

Le systéme " Sélect O Matic " Seeburg 100 sélections 78 trs et 45 trs fît plus de dégats dans le monde du jukebox que la peste noire. Wurlitzer soldât à Sonata / Mexico, son stock de Wurlitzer 1100 24 sélect 78 trs à peine sortit des chaines de production, avec l'outillage et essayât mais sans succès de contrer l'hégémonie du Seeburg 100 A ( 100 sélections 78trs ) en modifiant son système Simplex qui devint très compliqué et peu fiable sur les modèles Wurlitzer 1250, 1400, 1500 et 1600 ... restez à l'écart.
Il fallût attendre 1954 et la sortie du model 1700, pour voir Wurlitzer jouer à armes égales avec Seeburg grâce à son nouveau système à carrousel 104 sélections 45 trs dont le Wurlitzer 1800 de 1955 entérinât le succès avec 17.800 unités, et juste avant l'arrivée du superbe Wurlitzer 1900.

Durant toutes les années 1950 - 1960, la rude compétition menée par Seeburg et Rock-Ola affaiblit la Wurlitzer Cie même si ses modèles 1900, 2000 ( centenial ) , 2100, 2104, 2300....2500 furent de très beaux jukeboxes performants et séduisants. Ce fût 10 ans de bataille commerciale féroce.  

En 1973, le design ayant évolué vers le "non-jukebox stylism ", Wurlitzer présentât et tentât un jukebox rétro basé sur l'extrapolation du style de Paul Fuller afin de sortir du bourbier et du marasme. Hélas, le Wurlitzer 1050 fût le chant du cygne ( Swan Song ) de la Wurlitzer USA car avec seulement 1.600 jukeboxes produits l'effort commercial était très largement insuffisant pour ne pas dire un 'Bide' pour remettre Wurlitzer sur la route des succès passés.

En 1974, soit 40 ans après son entrée sur le marché des " Coin Operated Phonograph " Wurlitzer USA stoppât définitivement la production de jukeboxes, vendit de nouveau à Sonata / Mexico son stock et outillage du modèle 1050 et quittât ses magnifiques ateliers de North Tonawanda où tout avait pourtant si bien commencé en 1934. Comme quoi...rien n'est gagné ?

Inutile de dire que tous les employés et opérators qui avaient fait carrière dans la Wurlitzer Cie n'en croyèrent pas les journaux, les drugstores américains furent dévalisés pendant 48 h de leur stock de mouchoirs en papier et les grands lacs connurent des variations de niveaux heureusement sans conséquence sur les océans. Un drame pire que l'extinction des Dynosaures puisqu'il s'agissait d'un Monstre apparemment indéboulonnable !

Le nom de WurliTzer a tellement compté dans l'histoire des Etats Unis et marqué 4 décennies, qu'en 1995, sous la poussée du renouveau des jukeboxes réplicas ( Wurlitzer One More Time 45 trs ou Cd's produit par la Deutch Wurlitzer gmbh) le " United States Postal Services " sortit un timbre commémoratif marquant le 50° anniversaire du fameux wurlitzer 1015 de 1946.....Hommage funébre et bien mérité aprés l'adieux aux larmes !

* De Profondis bis: Printemps 2013, D.Wurlitzer GMBH fabricant de l' OMT est agonisant & vendu à la découpe - la production stoppée. Aprés la Malédiction des Kennedy voiçi la dramatique destinée de Wurlitzer. Gibson propriétaire de la marque n'a pas fait connaitre sa décision pour le futur.
HISTORIQUE DU JUKEBOX Pixel_rouge Jukeboxes " Wurlitzer USA "  à retenir pour l' histoire
1940:

- Wurlitzer 81.   Le counter-top le plus adulé au monde. Design et mécanisme 78 trs d'anthologie. Voir aussi le modèle du support Mae-West "Stand"
- Wurlitzer 750. Le jukebox préféré des américains. Ligne sobre, élégance de style.....un Must absolu pour les puristes.
- Wurlitzer 850. Reconnu comme le jukebox le plus majestueux.....une Icône mécanique et esthétique mondiale. Le Top le 850 A flowers.
- Wurlitzer 1015. Le Bubbler avec ses plastics animés et ses célèbres bubbles tubes........une légende totale.

1950:

- Wurlitzer 1800. Le renouveau de la marque. Pour sa ligne et l'apparition du son hi-fi....superbe jukebox à carroussel 104 sélections.
- Wurlitzer 2000. Le millésime du Centenial 200 sélect 45 trs à pages tournantes. Une pureté indiscutable et exclusive à 15.000 E.
- Wurlitzer 2500. Les diabolos de la grille et son large pare-brise bombé...annonce hélas la fin d'une époque.
- Wurlitzer 1050. Pour la mémoire de Wurlitzer.Le Testament destiné aux générations futures... car c'est le dernier jukebox Wurlitzer 45 trs américain. Attention aux modèles signés SONATA / MEXICO... c'est pas le même tarif !
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptySam 31 Oct 2015, 22:30

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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyDim 01 Nov 2015, 08:23

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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyDim 01 Nov 2015, 09:44

C est un jukebox a CD non ?
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyMer 30 Nov 2016, 20:26

L'inspiration musicale du Juke box ....juste entre 1940 et 1960
Quelques titres. Beaucoup d'autres manquent sur You tube ,
sinon on en trouverait au moins 2 fois plus avec Juke box dans le titre ...










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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyMer 30 Nov 2016, 21:34

T as oublie la meilleure Wink

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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyJeu 01 Déc 2016, 00:36

GOOD NIGHT fatigué



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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyJeu 01 Déc 2016, 09:00

Good selection thanks JB.
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MessageSujet: Re: HISTORIQUE DU JUKEBOX   HISTORIQUE DU JUKEBOX EmptyVen 16 Déc 2016, 11:05

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