mais c'est où Lyon ?
Merci Birdie pour cette vidéo super intéressante
La société Teppaz a déposé le bilan en 1971, je met un petit article complémentaire à la vidéo, et pour la petite histoire marrante, en seconde reprise, elle a été revendue à Amengual Frères, fabriquant joaillier bijoutier à la Croix Rousse, pour lequel j'ai travaillé quelques mois, j'avais 20 ans à l'époque
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L’usine Teppaz était une société Lyonnaise (S.A Teppaz) spécialisée dans la production et la vente d’électrophone. Elle doit son nom à un jeune Lyonnais d’origine savoyarde : Marcel Teppaz. Alors qu’il est âgé de seulement 23 ans, celui-ci ouvre, à la fin des années 1920, un petit atelier spécialisé dans la production et la vente de postes de radio au 13 rue Jarente (2e arrondissement de Lyon).
Peu à peu l’entreprise se développe et sort le premier tourne-disque Teppaz 78 tours en 1942. Selon l’article du Progrès daté du 15/07/2002
quand Teppaz faisait tourner le monde écrit par Bruno Thomas il s’agissait que «
d’une simple platine munie d’un moteur, d’un plateau et d’un bras piezo-électrique armé d’une aiguille qui décrypte en crachotant les 78 tours lorsqu’on le relie celui-ci à la prise pick-up du poste radio faisant office de haut-parleur. L’idée est bonne commercialement mais il y a un branchement de trop».
C’est en 1948 que le grand père de l’électro-musicien Jean-Michel Jarre conçoit le premier Teppaz moderne à savoir «
une valise tourne-disque dotée d’un amplificateur à lampes et d’un haut-parleur dans le couvercle ». Ce produit connaît un grand succès au début des années 60.
Le Teppaz évolue encore et devient portatif : les lampes sont alors transformées par des transistors, le volume de la valise est réduit et le tourne disque est doté de piles en plus du cordon secteur. Il s’agit là d’un produit révolutionnaire au cœur d’un marché en pleine expansion puisqu’il va pouvoir accueillir les fameux 45 tours Vinyle.
Face au succès rencontré, l’entreprise se déplace dans un local plus grand qui se situait au 4 rue Général-Plessier. C’est en 1952 qu’elle prend officiellement le nom de SA Teppaz.
La société s’agrandit et passe de 15 à 400 salariés, Marcel Teppaz décide donc de quitter la presqu’île pour se déplacer dans un local bien plus grand situé au 170 boulevard de la Croix Rousse où elle occupe un ancien bâtiment de soierie.
Peu à peu, de nombreuses usines vont être rachetées par Teppaz : la première à Craponne, la deuxième à Montgivray (Indre) et la troisième à la Croix-Rousse (en dessous du gros caillou).
En 1956, l'usine Teppaz située au 170 boulevard de la Croix-Rousse devient le siège social de la société et joue ainsi le rôle d’interphase entre les autres usines (gestion des commandes, enregistrements de disque et assemblage des pièces expédiées par les autres usines).
Un magasin Teppaz ouvre ses portes à Paris en 1957 au 160 rue Lafayette (10e arrondissement).
Plus qu’une entreprise nationale, la société Teppaz exporte ses produits dans une centaine de pays et reçoit, à deux reprises, l’oscar de la meilleure entreprise exportatrice (elle réalise plus de 50% de son chiffre hors frontière).
Succès assuré depuis sa création, la SA Teppaz commence à rencontrer des difficultés face aux bouleversements régis par la crise de 1968.
Face à l’apparition de nouveaux concurrents sur le marché de la Hifi : le Danois Bang et Olufsen mais aussi l’émergence de nouvelles enseignes tels que la FNAC et DARTY, la SA Teppaz est contrainte de diminuer ses marges. En 1975, l’entreprise est en faillite et entreprend de nombreux licenciements économiques alors qu’elle comptait 800 salariés au total. Elle effectue son dépôt de bilan de 3 juin 1971.
Fin 1971, après avoir été reprise par la société Fantasia, « la Croix-Rousse » est vendue à "Amengual frères ", fabriquant joaillier bijoutier qui s'installe en juin 1971 au 186 boulevard de la Croix-Rousse.
Si la société est morte, la marque Teppaz, elle, existe encore: elle est rachetée en 1997 par Jean-Claude Sensemat (entrepreneur spécialisé dans l’outillage, l’électronique, les équipements automobiles et téléphoniques).