Carl Perkins

Carl Perkins

Né le 9 avril 1932 à Tiptonville, Tennessee, Carl Perkins est issu d’un milieu agricole où il commence à travailler tout jeune dans les champs de coton. Le jour, il y apprend le Gospel et, la nuit, il écoute du Blues et de la Country sur des radios locales.

En 1953, un single d’Elvis le pousse à tenter sa chance auprès de Sam Phillips, patron de Sun Records. En 1956, Blues Suede Shoes devient son véritable premier hit, mais aussi un hymne pour la jeunesse. Prouesse supplémentaire, il s’impose en simultané dans les charts rythm and blues, pop et country.

Il mélange picking, rapidité et accords dévastateurs. Grâce à lui, le Rockabilly gagne ses lettres de noblesse.

Alors au faîte de sa gloire, il échappe de peu à la mort lors d’un accident au cours duquel décède son manager. Carl passe le restant de l’année à l’hôpital entre déprime et télégrammes de Presley, qui va enregistrer sa propre version de Blues Suede Shoes et devenir ce que l’on sait à la place de Carl !

En 1958, malgré son alcoolisme chronique, il signe sur Columbia pour quelques hits mineurs. En 1963, alors qu’il tourne avec Chuck Berry, les Beatles déclarent combien son influence à été décisive sur leurs compositions.

Mais c’est surtout sa rencontre avec Johnny Cash et sa participation au show télévisé de ce dernier qui lui permettent de se reconstruire. Le déroulement de leurs carrières est identique (départ et retour à la Country, batailles gagnées contre l’alcool et les drogues). Il signe un contrat discographique et abandonne un Rockabilly mourant pour des écarts Country puis Rock.

Il décide de former un groupe avec ses fils et de monter son propre label. Au début des années 1980, il réalise des sessions avec Paul McCartney et se produit avec Jerry Lee Lewis, Johnny Cash et Roy Orbison. L’Angleterre, terre d’asile pour les rockers américains, l’acclame.

Guéri d’un cancer de la gorge en 1993, il continue d’écrire, de s’occuper de ses deux restaurants et de sa fondation pour les enfants battus. Au fil des années, il a vu ses compositions reprises par le Beatles (5), Ricky Nelson, Johnny Burnette, Patsy Cline, Dolly Parton et The Stray Cats.

Le dernier album de Carl Perkins, Go Cat Go, en 1996, comporte de nouvelles collaborations avec notamment Paul Simon, John Fogerty, Tom Petty et Bono.

Il mourra le 19 janvier 1998 d’une rechute de son cancer de la gorge et après plusieurs mois de souffrance. Il est enterré au cimetière de Ridgescrest à Jackson, Tennessee.

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VIDEOS

:tele:

blue suede shoes
https://www.youtube.com/watch?v=GKQ0RU0aKnc

True Love (Sun Records Show '56) BoogieShuffl
https://www.youtube.com/watch?v=Dmrh-r0f_4o

True Love (Tex Ritter's Ranch Party)
https://www.youtube.com/watch?v=c9QaCfXqv8A

Matchbox (Sun Records Show '56)
https://www.youtube.com/watch?v=ZWHT70nv6QY

Glad All Over (1956)
https://www.youtube.com/watch?v=4-eBcIqWS70

backstage with carl perkins johnny cash buddy holly elvis
https://www.youtube.com/watch?v=nT_hAQ0U3Ug

Forever Yours 1956 Ranch Party
https://www.youtube.com/watch?v=S1ndm5l2HaM

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Carl Perkins Album Discography

Dance Album of Carl Perkins (Sun, 1958)
Teenbeat -- The Best of Carl Perkins (Sun,1958)
Whole Lotta Shakin' (Columbia, 1958)
Country Boy's Dream (Dollie, 1967)
Carl Perkins' Greatest Hits (Columbia, 1969)
Carl Perkins On Top (Columbia, 1969)
Boppin' The Blues (Columbia, 1970)
Carl Perkins (Harmony, 1970)
Original Golden Hits (Sun, 1970)
Blue Suede Shoes (Sun, 1970)
Brown-Eyed Handsome Man (Harmony, 1972)
Greatest Hits (Columbia, 1973)
Carl Perkins (Columbia, 1973)
Greatest Hits (Columbia, 1973)
My Kind Of Country (Mercury, 1973)
The Carl Perkins Show (Suede, 1976)
The Best Of Carl Perkins (Trip, 1976)
Matchbox (Pickwick, 1977)
Carl Perkins: The Sun Story (GRT, 1977)
Ol'Blue Suede's Back (Jet, 1978)
Rock N' Gospel (Koala Aw, 1979)
Sing A Song With Me (Koala Aw, 1979)
Country Soul (Koala Aw, 1979)
Cane Creek Glory Church (Koala Koa, 1979)
Best Of Carl Perkins (Koala Koa, 1979)
Carl Perkins Live At Austin City Limits (Suede, 1981)
Carl Perkins -- Mr. Blue Suede Shoes (Realm IV, 1981)
That Rockin' Guitar Man -- Today (Soh Ag, 1981)
Country Soul (Charvan, 1981)
Presenting Carl Perkins (Accord, 1982)
Boppin' The Blues (Accord, 1982)
Born To Boogie (O'Hara, 1982)
The Survivors (With Johnny Cash, Kerry Lee Lewis) (Columbia, 1982)
The Heart And Soul Of Carl Perkins (Allegiance, 1983)
Gospel (Sagittarius, 1984)
Carl Perkins (Dot, 1985)
Up Through The Years 1954-1957 (Bear Family, 1986)
Class of 55 (With Johnny Cash, Roy Orbison, Jerry Lee Lewis) (America, 1986)
Class of 55 (Picture Disk (Polygram, 1986)
Interviews From The Class Of 55 Recording Sessions (America/Smash, 1986)
Li'l Bit Of Gold (Rhino, 1988)
18 Super Hits (Laserlight, 1988)
Honky Tonk Gal: Rare And Unissued Sun Masters (Rounder, 1989)
Born To Rock (Universal, 1989)
The Million Dollar Quartet (With Elvis Presley, Jerry Lee Lewis) (BMG, 1990)
The Classic Carl Perkins (Bear Family, 1990)
Jive After Five: The Best Of Carl Perkins (1958 - 1978) (Rhino, 1990)
The Dollie Masters: Country Boy's Dream (Bear Family, 1991)
Restless: The Columbia Recordings (Columbia, 1992)
Friends, Family & Legends (Platinum, 1992)
Introducing Carl Perkins (Fresh Sounds, 1992)
Carl Perkins -- Memorial (Fresh Sounds, 1992)
Re-Union (Belle Meade, 1992)
Carl Perkins & Sons (BMG, 1993)
Take Me Back (BMG, 1993)
Disciple In Blue Suede Shoes (BMG, 1993)
Best Of Carl Perkins (Curb, 1993)
Go, Cat, Go (1996)

KNOWN BOOTLEG ALBUMS
Carl Perkins (Bopcat, 1978)
The Rockin' Guitar Man (Bopcat, 1978)
All My Friends From Jackson, Tennessee (Lake County, 1978)
Mr. Country Rock (Demand, 1983)
Carl Perkins (Picture Disc, 1983)
Carl Lee Perkins -- British Tour 1964 (Doctor Kollector, 1984)

j'ai eu le bonheur de le voir sur scéne en 1996 à l'élysée montmartre, un grand moment de rock'n'roll.

Rocky

Juste pour passer un petit moment cool avec Carl! Bonne écoute...http://www.sendspace.com/file/vs6j88

bonjour Birdie mais de rien et bon week end Biz

Sympa cette vidéo ! merci

:004161:

thank you !!!

.. ..
Super le documentaire!!
Stan tient beaucoup de son pere!

:tarning: c'est génial les clips,les vidéos.

C'est du bon rockabilly comme on aime.
Moi je l'ais vus dans les années 90 à strasbourg,avec Sleeby labeef et
Wanda Jackson et lui avec sont fils qui l'accompagne.Une soirée génial
de temps en temps je pense encors à la soirée.J'arret sinon

ALORS GROS A TOUS A+ KEEP ON ROCKIN

COOL
ça me rapelle quand il est venu a Bourges ...

J'ai failli le voir peu de temps avant son décès en Vendée (85), concert annulé...
je téléphone aux organisateurs pour connaître la raison de l'annulation de ce concert,
ils m'annoncent que Carl Perkins est atteint d'un cancer de la gorge...et malheureusement peu de temps après nous apprendrons son décès !

Grand regret de ne pas avoir eu la chance de le voir, il es parti trop tôt !!

la dernière fois que je l'ai vu en concert, c'était à Mirande, lors du festival de Country, il était impécable, par contre je ne me rapelle plus de la date.

Oui dommage Pearly , car de tous les pionniers que j'ai vu ...c'est lui qui tenait le mieux la route (avec Little Richard s'il est bien luné )

Moi la dernière a Barcelona.
Eddie/Cesc

Une p'tite leçon du maitre ...

Moi la dernière fois, (la 2° fait) c'était sur la cote sud de l'Angleterre entre Folkestonne et Southampton, j'avais même payé l'entrée à un pote et à sa femme (ils étaient un peu dans la dèche, et mon pote avait tellement envie d'aller le voir), on y étaient parti avec ma caisse, c'était il y a environ 14 ans de cela, en plus y'avait pas foule, j'étais accoudé à la scène, (on était 3 à être accoudés à la scène) et j'avais la légende quasiment pour moi tout seul à 2 mètres devant moi, le pied.
C'est pour ça que je veux plus de copains entre les guitares que je donne et les entrées de concert que je paie... non je plaisante, quoi de plus génial de voir ses potes heureux.

Toujours pas de pin-up pour venir avec moi à Barcelonne en Mai ???? il y a de la place dans ma voiture.

PHOTOS INEDITES DU"ROCKIN GUITAR MAN"

photos publicitaires

Sans compter le disque vynil de Carl que j'avais acheté lors du concert qui venait juste de sortir aux states (je crois même que je l'avais fait dédicacé), il n'était pas encore édité en France, et quand je suis rentré je montre le disque à un pote qui me dit "Génial, tu l'as trouvé, je le cherche", et ben devinez quoi ????
Ben voui, je lui en ai fait cadeau. J'ai racheté l'album par la suite mais édition française, m'enfin, si ça lui a fait plaisir, c'est l'essentiel.

Voilà le disque que j'ai racheté "Born to rock" et dont j'ai fait cadeau de l'édition US à un pote. (Désolé mon scanner est trop petit pour la pochette d'un 33 tours)

je profite pour te dire merci encore mr perkins , je n'oublirai jamais le concert en belgique, tes larmes ,ce fut un grand moment de ma modeste vie , je suis heureux de t'avoir vue

Ah oui, au Kursaal d'ostende avec Sleepy la beef et Wanda Jackson en première partie, c'est pas pour rien que se sont les plus grands, quand on les voit sur scène, c'est des bêtes, y'a rien à jeter, tout est bon.

:tarning: moi je l'ais vus 2 fois.

1 fois à strasbourg avec wanda jacson et sleeby la beef,super concert.
Et 2 fois à munich festival teddy boy.

Hey Steeve tu voudrais pas etre mon copain ?...J'ai besoin d'une duo jet!

tu ferais des infidélités a la caster.52????

C'est pas genial ce p'tit boeuf!
On a tous de supers souvenirs du grand Carl...c'est une grande chance de l'avoir approché.
Never forget the "Rockin guitar man"

bebopcapitol a écrit:

tu ferais des infidélités a la caster.52????

C'est pas moi qui joue de la telecaster 52

tu ne vas quand meme pas mettre ce brave gars au chomdu?

Mais moi je suis le copain de tout le monde filles et garçons, par contre je sais pas ce que c'est un duo-jet ????

mon chanteur préfère j'adore carl perkins the king

Hommage à Carl Perkins hier soir à Paris ! Hommage pas terrible , mais hommage d'un Beatle quand même :

oui ringo est un grand fan ;Monsieur Perkins un mec genial ou l énorme chance de le croisé plusieurs fois dont MEMPHIS ,toujours dipo pour les fans, en 96 j etais a la conference de presse avant l elyssée montmartre ,il avait du demande l autorisation a son gusgus de manageur si il pouvait joue sur la guitare d un pote !!

buddy36 a écrit:

en 96 j etais a la conference de presse avant l elyssée montmartre.

Oui, oui, moi aussi mme "les globes" !

D'ailleurs, j'en avais bien sur profité pour faire une interview, que je poste à la demande de Dyloke :


Il était venu à Paris en Mars 1996. J'avais participé à la conférence de presse, et j'l'avais acompagné le lendemain toute la journée (y compris pour la balance puis pour le backstage à l' élysé montmartre.) Il en était ressorti ceci :


CARL PERKINS

Carl Perkins, le rockin’ guitar man, le père de « Blue Suede Shoes », « Boppin’ The Blues «, « Dixie Fried » et tant d’autres classiques du rockabilly, s’est éteint le 19 janvier 1998. C’est une perte immense pour cette musique dont il fut l’un des grands précurseurs. Né le 9 avril 1932 à Tiptonville, il effectue ses débuts discographiques grâce à Sam Phillips, à Memphis (voir JBM N°23 et Hors Série Spécial Sun). Homme affable, tous ceux qui l’ont approché louent sa patience et sa gentilLesse. De passage à Paris, Carl Perkins répondit aux questions d’un fan de rock, Tupelo Mississipi Flash ). Nous vous présentons cette dernière entrevue.

Tupelo Mississipi Flash :Carl, raconte nous donc tes débuts, tu écoutais la country à la radio, et un musicien noir t'as appris les rudiments de la guitare, c'est ça ???

Carl Perkins : Le soir, en famille, nous écoutions le Grand 0le Opry. Un voisin âgé, afro-américain, John Westbrook, m’a enseigné la guitare, Quand il a vendu son instrument, mon père l’a acheté à mon intention. Engagé par les disques Sun en janvier 1955, j’ai obtenu un grand succès avec “Blue Suede Shoes “. Comme c’était le premier disque de la compagnie à rapporter autant, Sam Phillips, le patron, a convoqué la presse et, devant tous les photographes, m’a remis les clés d’une Cadillac, en remerciement.
A cette époque, ce modèle, une Fleetwood, coûtait 6 800 dollars. Or, sur mon salaire suivant, Sam me fit retenir 7 800 dollars ! Sacré Sam.

Tupelo Mississipi Flash : il y a eu une session mythique avec Elvis, Jerry Lee Lewis et Johnny Cash ???

Carl :Si vous regardez la photo du “Million Dollar Quartet «, vous verrez qu’Elvis Presley me regarde. Jerry Lee Lewis aime dire que c’est lui, mais c’est bien moi, Johnny Cash est passé en coup de vent, avec sa femme, il ajuste posé pour la photo. Je ne pense pas qu’il puisse exister des inédits de cette séance exceptionnelle. Le premier 33 tours pirate n’était pas complet, par contre le deuxième, un album double avec un dollar sur la pochette, l’était. Fantastique. Jerry Lee Lewis est sauvage. Quoique jeune débutant, il était déjà arrogant à cette époque. Elvis Presley, Johnny Cash et moi-même étions des vedettes confirmées mais lui agissait en star alors que son premier disque n’était même pas dans le commerce! Au bout d’un moment, il a quasiment expulsé Elvis du piano.
Du coup, celui-ci est parti très peu de temps après.

Tupelo Mississipi Flash : Que pense tu de Jerry Lee Lewis ???

Carl : Jerry Lee se disputait fréquemment avec Warren Smith. Par obligation professionnelle, il m’arrive de travailler encore avec Jerry Lee mais... le moins souvent possible, Il a un comportement qui varie sans cesse. Parfois il parle raisonnablement, à un autre moment il est d’une humeur massacrante. lia vécu des événements très douloureux, c’est vrai (scandale qui brisa sa carrière, décès de deux fils, de sa mère, divorce, etc.), mais il reste trop fixé dessus. Je lui dis "Jerry, c’était hier, il faut vivre au présent ».
Mais il persiste à ruminer ses aigreurs. Il a des problèmes pécuniaires mais exige d’être traité en star, ce qui lui coûte une bonne partie de ses cachets. Récemment, nous avons participé à un spectacle avec Dolly Parton. Elle a débuté, j’ai suivi, puis vint Jerry Lee. Il a bâclé son passage en vingt minutes. Le public lui réclamait” Amazing Grace “, il a refusé. Il pourrait faire partie des meilleurs, mais il boit trop.
Un jour, il a tiré sur son batteur ! Il lui a dit, ne porte pas plainte et je m'occuperais financièrement de toi ! Le batteur n'a pas porté plainte et Jerry Le l'a viré ! J'ai bossé avec lui pour des raisons professionnelles mais maintenant, je l'évite, je ne veux plus travailler avec lui !


Tupelo Mississipi Flash : OK ! Parle nous maintenant de la suite de ta carrière chez Columbia, et de tes zamis, les Beatles ! !

Carl : Quand j’ai quitté Sun pour Columbia, signer avec une compagnie majeure était le rêve de tout artiste. Bien sûr, Sam Phillips nous laissait une grande liberté, alors qu’une grosse compagnie ne peut pas se le permettre. Je suis content d’avoir tenté cette expérience. Pour un fils d’ouvrier agricole, ce n’était pas si mal! Ma carrière a connu une sorte de bas mais les choses se sont arrangées avec la tournée britannique de 1964. Aux USA, un artiste est oublié en six mois, pas en Angleterre. Là-bas, le public qui aime vraiment le rock’n’roll m’a remonté le moral. J’ai rencontré les Beatles et nous sommes devenus copains. Le fait qu’ils interprètent mes chansons sur leurs disques (" Honey Dont" , "Matchbox", "Everybody’s Trying To Be My Baby ", "Lend Me Your Comb ", "Sure To Fall ") m’a permis de toucher beaucoup de droits. Paul reste un ami. Il m’a rendu visite encore récemment et nous avons travaillé sur deux ou trois titres. Rien n’est encore sorti mais j’ai le projet de mettre “My OId Friend“sur un prochain CD. Je l’ai encore vu à la réunion annuelle à la mémoire de Buddy Holly. Sur scène, il m’a été remis une plaque me nommant au British Rock’n’Roll Hall 0f Fame. J’ai pleuré. Le public est devenu comme fou. Ce sont des moments très émouvant, tout comme lorsque l’on m’a intronisé au Hall 0f Fame américain, le même jour que Bo Diddley. D’une certaine manière, tu as l’impression de passer à la postérité, d’appartenir à l’élite!
Je suis toujours touché par la fidélité des fans européens. ]ci, les gens se moquent de ce que pense le reste du monde et continuent de nous aimer pour ce que nous avons fait.

Tupelo Mississipi Flash : tout ne fut pas toujours facile pour toi ???


Carl : J’ai connu des moments difficiles, mais j’ai survécu. En 1991, Dieu m’a tapé sur l’épaule pour me demander de me calmer. Depuis, j’ai repris la forme et j’espère vivre longtemps. Nous venons de faire une longue tournée en Norvège et en Espagne. Le public s’est montré formidable. Parfois, les gens chantent si fort que je me contente de les accompagner à la guitare 1 Tout ceci est formidable, mais fatigant, pourtant je me sens mieux qu'il y a trente ans. A cette époque, après les concerts, j’allais dans les soirées jusqu’à six heures du matin. Maintenant, je marche deux miles tous les matins avant de prendre mon petit
déjeuner. Certains fans viennent bavarder un coup. Il n’y a pas de hordes devant la porte comme chez Elvis ! Je pense d’ailleurs qu’il aurait dû aller plus souvent à son portail, pour signer quelques autographes. Cela l’aurait rendu heureux, ainsi que ses fans, et il n’aurait pas été obligé de vivre en reclus. Il en était arrivé à surveiller ses admirateurs par le biais d’une caméra vidéo, c’est absurde. Je connaissais Elvis, profondément, je sais qu’il aurait aimé venir au portail, mais les gens étaient si nombreux, il ne pouvait pas. S’il sortait, c’était en courant pour sauver sa peau.

Tupelo Mississipi Flash : Parle nous maintenant d' Elvis, si tu le veux bien !


Carl : Elvis est l’un des gars les plus gentils que j’ai rencontrés, un homme superbe, merveilleux et si humble. En 1956, une bombe a explosé. Je me suis toujours demandé comment il avait pu résister à une telle pression si longtemps. Il reste dans mon coeur. Gravé. Après sa mort, Felton Jarvis, qui fut l’un de ses producteurs, m’a demandé: “Aimerais-tu enregistrer un duo avec Elvts ? «. Il avait une bande de « Blue Suede Shoes» enregistrée au Madison Square Garden. Elvis chantait le premier couplet puis il retirait sa voix et y mettait la mienne, même chose pour le solo de guitare de James Burton. Il avait ainsi fabriqué des duos virtuels d’Elvis face à Jerry Reed, Larry Gatlin, plusieurs artistes dont Elvis avait chanté les compositions. J’ai pensé que l’idée était surprenante mais bonne. Felton Jarvis a fait écouté le résultat au Colonel Parker
qui a déclaré: “Elvis n’a jamais eu besoin de personne de son vivant, il n’a besoin de personne maintenant qu’il est mort. Ce disque ne sortira pas
Estimant qu’il n’y avait plus beaucoup d’inédits intéressants, Felton pensait faire plaisir aux fans. Le Colonel atout de même gardé les bandes chez lui. Actuellement, mes avocats tentent de récupérer mon duo. J’aimerais que mon disque soit intitulé” My Old Friends - Le 40e anniversaire de Blue Suede Shoes, Yoko Ono m’autorise à utiliser la version de John Lennon. Je n’ai pas à demander aux artistes de participer: ils se proposent eux-mêmes. Ainsi Paul Simon, qui n’était jamais allé dans le studio Sun, était impatient de venir et de visiter Graceland. Tout le monde est fan d’Elvis. Après son retour du service, je l’ai progressivement perdu de vue. Je n’osais pas le déranger. Quand Lisa Marie est née, je lui ai donné un coup de téléphone et il semblait très heureux! Dans le fond, j’entendais le bébé hurler. La dernière fois que je vis Elvis, ce fut pour l’un de ses concerts, fin 1976 ou début 1977. Je n’ai pas eu le cran d’aller le saluer en coulisses, il y avait tant de barrages à franchir pour arriver jusqu’à lui. Je me suis contenté de l’observer de la salle, armé de mes jumelles. Il chantait très bien mais avait l’air fatigué.

Tupelo Mississipi Flash : ton show télé anglais en 1985 fut un de tes grands succès ???


Carl : En 1985, j’ai fait un spectacle télévisé superbe, A Rockabilly Session, avec George Harrison, Ringo Starr, Eric Clapton, Dave Edmunds (qui a organisé le groupe), Lee Rocker des Stray
Cats, Rosanne Cash, Marty Stuart... On m’a demandé de mettre un smoking, mais j’ai refusé : le rockabilly est brut, si tu le joues sous pression, de manière trop sophistiquée, tu perds son essence. Ce fut l’un des meilleurs shows que j’ai faits.

Tupelo Mississipi Flash : Matchbox, ce titre existait avant toi, tu connais la version de Blind Lemon Jefferson ???

Carl :Les journalistes anglais, comme toi, m’ont souvent demandé pourquoi j’ai signé «Matchbox « alors qu’il en existe une version ancienne, célèbre par Blind Lemon Jefferson. C’est tout juste s’ils ne me traitent pas de voleur! En réalité, j’ai pris l’introduction de «Matchbox» et puis j’ai créé tout le reste. En blues, il est normal d’utiliser les mêmes phrases, qui réapparaissent ici et là. A l’époque, je ne connaissais pas l’enregistrement de Blind Lemon Jefferson. D’ailleurs.., je ne l’ai toujours pas entendu! J’aimerais bien l’écouter. Je n’ai jamais eu l’intention de léser qui que ce soit.

Tupelo Mississipi Flash : Johnny Cash est un de tes grands zamis ???

Carl : Johnny Cash est un très grand ami. C’est un homme humble et très croyant. Un jour, un de ses enfants eut un terrible accident. Il aurait pu mourir. Nous étions dans la salle d’attente de l’hôpital. Quand le docteur est venu nous annoncer qu’il était sauf, un homme a tapé sur l’épaule de Johnny en s’écriant: “ C’est un miracle divin ! C’était Roy Orbison, apprenant la nouvelle, il était accouru. Il semblait encore plus heureux que Johnny lui-même Certainement parce que, peu de temps auparavant, Roy avait perdu femme et enfant dans un accident. Roy était charmant; l’une des plus belles voix du métier. Même Elvis l’admirait. Roy était gentil, timide même. C’est sa femme, Barbara, qui prenait les décisions. Si on posait une question à Roy, c’est souvent Barbara qui répondait. Roy devait apprécier puisque c’était déjà comme ça avec Claudette, sa première épouse.”

Tupelo Mississipi Flash : Savais tu que tu étais l'idole de Ricky Nelson ???

Carl : Oh quand j'ai entendu ça, je ne pouvais pas y croire ! Rick était un des plus talentueux parmi nous, il avait la plus belle gueule et la plus belle voix après Elvis, alors je ne pouvais pas croire qu'il dise ça de moi, jusqu'à ce que je l croise pour les sessions à Memphis en 1985 et qu'il me le confirme lui même ! C'était un garçon très talentueux et très gentil, un homme bien et ce fut une grande perte quand il nous a quittés !


Tupelo Mississipi Flash : Carl, merci de ton amabilité !

Propos recueillis par Tupelo Mississipi Flash pour Juke box magazine

oula je repasserai sur ce post ce soir at home, là je suis au boulot, pas trop possible de lire tout ça, en tout cas merci Tupelo je sens que je vais aimer !

De rien ! My pleasure !

Si vous faites très très attention , vous pouvez m'apercevoir au tout début de la vidéo sur la scène dans le fond avec un T-Shirt Sun !

merci 1000 fois . quel homme aussi ce CARL tres gentil avec RICKY , j aimme assez mais de la , la meilleur voix apres ELVIS hi hi !!!!bon pas grave ,erci en tout cas .